La crise est comme une maladie qui est toujours mauvaise pour la santé du pays. On n’aime pas ce terme car il provoque une détresse, une dépression. Le pays peut plonger dans une récession et une pauvreté. Les gens perdent leur travail, leur logement. Mais on n’est jamais à l’abri de la crise.
Depuis le début de l’année 2020, nous avons tous bien entendu du Covid-19 et remarqué les effets Covid sur la vie sociale, humaine. L’économie de chaque pays touché ou non touché par le virus, est aussi affectée à cause de la mondialisation du commerce.
Le marché boursier est également remué à cause de l’événement. Le phénomène sème des doutes et des incertitudes chez les investisseurs qui ont du mal à anticiper et se projeter dans un investissement. Faut-il attendre pour investir ? est-il toujours profitable d’investir dans la bourse ? Peut-on parler de krach boursier 2020 ? Si c’est le cas, peut-on profiter de cette crise ? Quand est-ce le moment de profiter de l’opportunité ? Quels sont donc les indicateurs à prendre en compte pour se lancer dans un projet ? Peut il avoir un krach immobilier suite à la crise sanitaire?
Si on regarde bien dans l’histoire, il existe en tout 16 krachs.
- 1637 : krach tulipe
- 1720 : krach spéculatif en grand bretagne
- 1882 : krach de l’union générale
- 1929 : krach à wall street
- 1987 : krach à wall street
- 1998 : krach russe
- 2001 : krach bulle internet
- 2008 : crise suprimes
- 2011 : krach financier
- …
Voici de quelques événements les plus marquants.
sommaire
Histoire du krach 1929
La crise de 1929 est une crise boursière qui s’est déroulée entre le 24 et le 29 octobre 1929. Ce krach est le plus célèbre et le plus sévère dans l’histoire boursière. Ce jeudi noir du 24 octobre 1929 a été le début de l’effondrement des actions à Wall Street, suivi par la banqueroute de plusieurs banques et d’entreprises. Le niveau de vie des populations a été détérioré. Plusieurs personnes se sont retrouvées sans travail ni abri du jour au lendemain. Les conséquences de cette crise ont duré plus de 10 ans.
Les causes de la crise 1929
Dans les années 20, l’économie américaine était en pleine forme. Cette croissance rapide a été fondée sur la croissance de la production industrielle et les progrès techniques. Les entreprises américaines investissaient massivement en faisant des emprunts auprès des banques. Les particuliers achetaient les actions à crédit en espérant faire de la plus-value à la vente. Cette facilité de contracter un prêt et d’injecter de l’argent dans les affaires a créé un véritable boom spéculatif. Les cours augmentaient.
Cette croissance exponentielle était en réalité fictive. Tout était basé sur le chiffre et l’argent qui n’appartenaient à personne. Le début du krach a commencé par la faillite des entreprises qui réalisaient la surproduction industrielle alors qu’il n’y avait pas assez de demande. On imagine ensuite l’effet boule de neige de cet événement. La panique a envahi le terrain. Les gens mettaient leurs titres en vente pour éviter la perte. 13 millions de titres étaient sur le marché alors qu’il n’y avait pas d’acheteurs potentiels. Les cours ont chuté le jeudi 24 octobre puis se sont aggravé les jours suivants.
Les conséquences du jeudi noir
Cette crise boursière a provoqué ensuite la crise économique. Les entreprises font faillite et ne peuvent rembourser les banques. Les banques font banqueroute et sont face aux demandes de retrait d’espèce. Les particuliers sont inquiets et retirent de plus en plus l’argent de leurs comptes en banque. C’est un cercle vicieux.
La crise économique a, son tour, engendré la crise sociale. Les gens perdent leur emploi, leur abri et n’ont plus de ressource pour se nourrir. Certains qui ont tout perdu et qui se trouvent dans l’incapacité de rembourser les dettes, se suicident.
La crise américaine n’a pas touché seulement l’Amérique des Etats-Unis mais s’est également propagé dans le monde, comme un virus incontrôlable. Les banques américaines souhaitaient récupérer leurs capitaux investis à l’étranger, ce qui a mis en danger les entreprises et l’économie des autres pays européens faute de financement. L’importation diminuait et la consommation baissait. Les fournisseurs se sont retrouvés également en difficulté, face à la baisse de demande d’importation des Etats-Unis.
Les solutions apportées suite à la crise
Pour redresser la situation, les états ont essayé tous les moyens possibles.
- Dévaluation de la monnaie pour stimuler l’exportation
- Déflation
- Relancer la consommation par les aides d’Etat aux particuliers et entreprises.
C’est cette dernière solution mise en pratique par le président Américain Franklin Rosevelt qui a permis à l’économie américaine de repartir à la hausse.
Histoire du krach 2001
Le krach 2001 est dû à la bulle spéculative technologique. La période 1995-2000 a été une période glorieuse avant la chute de 2001. La politique d’ouverture à la concurrence du secteur de la télécommunication a un effet positif sur la croissance du marché. Les entreprises partent à la recherche de nouveaux marchés à l’international. Les starts-up avec des savoir-faire et technologie très pointue sont nés comme des champignons. Pour limiter la concurrence et avoir le contrôle du marché, les grandes sociétés n’hésitent pas d’acheter les petits avec des moyens colossaux et surtout sans stratégie ni objectif clair. La recherche de capitalisation pour élargir la part du marché incite donc ces grands groupes à rentrer en bourse. La société Netscape a vu tripler le cours de ses actions en bourse en un jour. Les gains promis par les sociétés dans le secteur de télécom et informatique attirent beaucoup d’investisseurs. Le volume d’actions émises sur le marché est de plus en plus important. Les achats sont financés par des emprunts et des crédits bancaires. Jusqu’à là, tout va bien. Les opérations boursières sont de grandes ampleurs. Le cours des actions grimpe avec des spéculations sans liens réels avec le chiffre, le résultat et la santé des entreprises.
Avec des ambitions de grandir sans cesse, certaines entreprises s’endettent lourdement pour investir dans les nouvelles acquisitions de licence et d’équipement. Certaines, pour diversifier, sortent complètement de son champ en achetant d’autres entreprises du secteur qui n’a rien à voir avec son métier d’origine. Ces types d’opération se généralisent et la bulle finit par s’éclater en 2001 à cause de la hausse des taux d’intérêt à long terme. Le krach se propage et provoque une récession économique dans le secteur et dans l’économie.
Les conséquences de la crise
La chute et la faillite de ces entreprise du secteur de la TIC ont causé beaucoup de dégâts. La politique pour sauver les entreprises consiste à réduire de coût avec des plans de départs volontaires des salariés, des suppressions de poste, des licenciements, des départs anticipés à la retraite ou des fermetures des sites.
Beaucoup de particuliers qui ont fait des emprunts auprès de leurs banques pour acquérir des actions, sont ruinés. Ce sont des gens qui espèrent faire fortune avec la bourse en ayant peu d’information et en misant gros.
Le système de retraite par capitalisation de certains pays comme en Amérique du nord a été sévèrement touché. En général, ce système est géré par des gestionnaires et financé par des placements dans différents produits tels que les actions. L’effondrement de cours des actions des entreprises de la TIC a donc impacté le fonds de pension de retraite.
La croissance du secteur de la TIC a fait que les locaux professionnels sont pris d’assaut. Les prix de l’immobilier sont flambés à cause des fortes demandes des millionnaires de stock-options. La fermeture des sites et la surcapacité des locaux professionnels font chuter les loyers des bureaux et des logement privés.
Histoire du krach 2008
La crise de 2008 est d’origine bancaire et financière. Elle a débuté avec la crise des subprimes de 2007 puis la crise mondiale financière 2007-2008. Cette crise a mis du temps de concrétiser.
Le marché des subprimes aux Etats-Unis s’est bien développé à partir de 2001. Sur ce marché, les emprunteurs peu solvables, c’est-à-dire en situation peu fiable, peuvent très facilement contracter les prêts immobiliers avec un taux d’intérêt révisable indexé selon la réserve fédérale des Etat-Unis et une prime de risque souvent élevé. Ils peuvent emprunter jusqu’à 110% de la valeur du bien avec une capacité de ne rembourser que les intérêts. La croissance du marché s’explique par le niveau très bas de taux d’intérêt et les garanties portées par l’Etat selon la législation américaine de 1977.
Les causes de la crise
Les institutions financières sont obligées par le service fédéral urban de réserver un pourcentage de prêts financiers aux ménages les moins aisés, sans augmenter les fonds propres. L’augmentation de prix immobilier ainsi que le coût de la vie ont pour conséquence alourdit la dette des ménages qui n’ont pas de capacité de rembourser et ne cessent de contracter des emprunts.
Ces établissements pratiquent ensuite la titrisation. En vendant les créances aux investisseurs à la recherche d’investissements attractifs, ils se libèrent de tout engagement et risque liés aux crédits, avant la fin de remboursement de prêt. Sans être bien informés du risque du produit, les nouveaux acteurs investissent massivement. Ils sont face aux risques liés aux crédits en cas de défaut de remboursement des emprunteurs.
Ce marché de titrisation a encouragé les institutions financières à prendre de plus en plus de risque en accordant d’avantage de prêts. Les achats d’obligations sont dangereux mais bien rentables. Le rendement de ce type d’investissement attire de plus en plus d’acteurs économiques et les incitent à investir dans les actifs à haut risques proposés par les banques. Ces prêts faciles ont entrainé une bulle immobilière puis une bulle de crédit.
Il faut reconnaitre que le système est très fragile comme un château de carte. Tout repose sur la capacité des ménages à rembourser. La crise a été déclenchée suite à la révision de taux d’intérêt de la FED (la réserve fédérale des Etats-Unis) passant de 1% à 5,25% entre 2004 et 2006. Les mensualités augmentent et les ménages ont du retard voire des difficultés à faire face aux remboursements. Les banques ont commencé à saisir les biens immobiliers hypothéqués. Beaucoup de saisies immobilières ont eu lieu car la grande partie des emprunts est prêtée aux revenus modestes. Les banques procèdent ensuite à les vendre sur le marché. L’offre est plus forte que la demande. En conséquence, le prix de l’immobilier a chuté à partir de 2006, jusqu’à 20%. Les banques ne peuvent plus combler leurs pertes avec la vente de biens saisies.
Les conséquences de la crise subprime
Les conséquences directes de cette crise se trouvent dans la chute des entreprises. Elle provoque la faillite de beaucoup d’établissements de prêts hypothécaires à risque, qui a ensuite généré l’effondrement de prix des actions des entreprises du secteur de crédit. La perte est colossale. Elle est estimée à près de 1000 milliards de dollars selon la FMI.
Cette chute a aussi provoqué des milliers de licenciements dès l’été 2007.
Solutions apportées pour redresser la situation
- La nationalisation des établissements de crédit en faillite tels que la banque Northerm Rock, la société Freddy Mac, Fannie Mae …
- La restructuration des banques d’affaires américaines en obligeant certaines banques d’investissement à se transformer en banque de dépôt.
- Plan de sauvetage a été lancé dans certains pays
Les indicateurs qui signalent la possibilité de krach financier 2020
Le krach 2020 est-il possible ? Il faut regarder les différents facteurs clés qui ont causé des krachs dans le passé.
Les causes principales sont la spéculation et les prêts à risque avec des taux d’intérêt très bas tel le cas de l’année 1929, 2001 et 2008.
En 2019, le taux d’intérêt était très bas, à peine 1%. Les banques accordaient facilement des prêts aux ménages à revenus modeste pour les projets immobiliers. La banque centrale a mis en garde cette situation en appelant toutes les banques à prendre plus de précaution et en rappelant bien la situation avant la crise 2008.
L’année 2020 est aussi marquée par l’arrivée de Covid-19 qui a causé un dégât énorme au niveau humaine, sanitaire, sociale, commerciale, économique et financière. Les mesures drastiques mis en place par différent pays pour limiter la propagation des virus a plongé l’économie de chaque pays dans le rouge. Le confinement en Chine, grand fournisseur mondial, a bouleversé le commerce international en bloquant l’approvisionnement des différents produits exportés et importés. En France, cette mesure a aussi mis à l’arrêt l’économie. Par conséquence, les commerçants souffrent ; le chômage, la pauvreté augmente ; les ménages également souffrent de dépression…
Le gouvernement débloque des milliards d’euro pour aider les grandes et petites entreprises à résister à cette crise sanitaire.
Cet événement très marquant dès le début de l’année 2020 n’est toujours prêt de terminer. La deuxième vague est en train de gagner le terrain en fin d’année. Cela crée encore une fois la panique générale qui a un impact financier très important au niveau mondial ainsi les cours boursiers.
Selon l’indice S&P 500, le cours boursier n’arrête pas de chuter. Les experts affirment que si cet indice ne se stabilise pas et que les échanges ne dépassent pas le niveau des 2200, il y a possibilité de la crise financière de cette année soit plus forte que celle de 2008. Les conditions financières et économique de 2020 sont très similaires à celles de l’année 1929 et 2008. Alors jusqu’ou peut-elle aller la crise de 2020 ? Les conséquences seront-elles aussi catastrophiques que celles de 1929 ? Peut-il avoir un deuxième krach boursier en 2020? Quel serait le risque du krach boursier 2020? Serait il possible d’avoir un effondrement bancaire en 2020? que faire en cas de krach boursier en 2020?
Le cours boursier est à surveiller de près. Les précautions sont à prendre sérieusement. On a déjà connu plusieurs crises dans le passé. Elles peuvent nous servir de leçons pour éviter le maximum de dégât en examinant les conditions fondamentales et analysant les comparatifs pour mieux anticiper l’évolution de la situation. Les études de ces cas concrets sont aussi bénéfiques pour ceux qui veulent se lancer dans la bourse. Ces crises se produisent souvent et se répètent. Il est toujours possible de profiter de la crise.
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